Pour ma première contribution en tant que Gladiacteur, j’ai choisi un titre rédigé dans la langue de Shakespeare. Fervent amateur et défenseur de celle de Molière, j’ai tenu à rendre à César ce qui lui appartient. En effet, la notion de Leadership a été théorisée par une majorité d’auteurs anglo-saxons tels que Peter Drucker, Douglas Mc Gregor ou Tom Peters.
Chacun ayant décrit une spécificité propre à cette notion, je vais tenter, à travers cet article, d’apporter une réponse à deux questions en me basant sur de précieuses lectures et mon expérience :
Choisit-on d’être leader ?
Pourquoi suivre le leader ?
Leadership inné ou acquis ?
Bien que l’on puisse être formé au management, le leadership a été théorisé d’après des personnages historiques n’ayant jamais été formés à cette notion. Mahatma Gandhi, Martin Luther King ou encore Nelson Mandela ont tous pris le leadership de combats historiques tandis que beaucoup de leurs collègues étaient plus expérimentés qu’eux. Dans l’entreprenariat, Henri Ford, John.D.Rockefeller et Cornélius Vanderbilt ont bâti des empires après avoir arrêté leurs études à l’adolescence. Plus récemment, Bill Gates et Steve Jobs ont créé leurs entreprises au lieu d’assister aux cours à l’université. Richard Branson, milliardaire britannique, était dyslexique et ne savait ni lire ni écrire à l’âge de huit ans. Il arrêta sa scolarité à quinze ans.
Par ailleurs, ces exemples aux parcours différents, démontrent que le leadership ne s’apprend pas de manière académique.
Le leadership est-il lié à l’éducation ?
TalentSmart, centre spécialisé en intelligence émotionnelle, à réalisé une étude sur le sujet. Sur un million de personnes considérées comme des leaders, l’intelligence émotionnelle est la raison de la réussite professionnelle pour 58% d’entre-elles. D’autant plus que 90% des leaders les plus performants de cette étude ont une intelligence émotionnelle très développée.
Or, le développement de l’intelligence émotionnelle a lieu durant l’enfance. Les enfants étant très alertes émotionnellement à cette période de leurs vies, ils reproduisent les réactions émotionnelles des adultes qui les entourent au quotidien.
Il existe plusieurs traits communs à l’éducation de leaders durant leur enfance :
- Ils ont reçu un nombre de louages ni trop important ni insuffisant.
- Ils ont appris que le résultat est important et ne doit pas devenir une obsession.
- On les a encouragés à expérimenter le succès, l’échec, à prendre des initiatives.
- Leurs parents leur ont déjà dit « non ».
- Ils ont développé une certaine créativité.
- Ils ont été encouragés à trouver eux-mêmes les solutions à leurs problèmes.
Le leadership s’acquiert donc durant l’enfance. Il est lié à l’éducation et les adultes côtoyant les enfants ont un rôle important à jouer.
Follow the leader.
Pourquoi suivre le leader ? La réponse à cette question diffère selon que l’on parle d’entreprise ou d’organisation humaine.
Etudier le marché avant de se lancer.
Quand une entreprise décide de se lancer sur un marché, elle peut adopter deux stratégies. Suivre le leader ou le challenger.
Choisir de suivre le leader consiste à reproduire son schéma en vendant ses services ou produits moins cher car ils ne sont pas innovants. Il n’est pas question de dépasser le leader mais d’acquérir les clients qui n’ont pas la possibilité d’aller chez ce dernier.
Cette stratégie peut représenter certains avantages :
- Les leaders des marchés à forte concurrence ou oligopoles sont très difficiles à challenger (Google, Coca Cola).
- Investissement moindre (Pas d’investissement dans la recherche, l’innovation).
- Le confort (Les efforts pour créer et faire connaître votre produit sont faits par le leader, pression moindre)
- Rentabilité plus facile à acquérir.
- Moins de risques.
Leadership individuel, de groupe.
En ce qui concerne les organisations humaines, le leadership est avant tout une question de confiance. Un leader sera suivi, écouté, soutenu par des personnes convaincues que s’il occupe cette position au sein du groupe, ce dernier atteindra les objectifs communs qui ont été fixés. Il est souvent suivi par ses pairs car il est désigné par eux, de manière formelle ou informelle. Le groupe étant convaincu que sa capacité à influencer positivement, à motiver, à rendre les autres capables de contribuer à l’efficacité et au succès d’organisations dont ils sont membres, il accepte plus facilement son leadership.