Absentéisme au travail, comment agir pour le réduire ?

De nombreux spécialistes se sont penchés sur les causes de l’absentéisme et ont cherché à mettre au point des modèles pour en expliquer le mécanisme. Mais peu de ces tentatives ont réellement conduit à un outil exploitable. Alors, quelles solutions ?

1/.  3 facteurs à l’origine des absences

  1. Les facteurs sociologiques : les statistiques montrent que les absences des salariés femmes sont plus nombreuses que celles des hommes. En effet, les femmes sont les plus nombreuses à prendre un congé parental, à s’absenter pour un enfant malade.
  2. Les facteurs physiques : il s’agit des absences pour maladie ou problème de santé. Les études montrent que les CSP (catégories socioprofessionnelles) inférieures sont les plus touchées. Il en va de même pour les personnes de plus de 50 ans.
  3. Les facteurs professionnels : il est démontré que les salariés de faible niveau de qualification ont un taux d’absentéisme plus important que les salariés d’un niveau plus élevé. Mais aussi, l’absentéisme est plus important dans les grosses sociétés plutôt que dans les PME. Les chiffres varient également en fonction du secteur d’activité et la situation financière de l’entreprise.

En 2015, une étude réalisée auprès d’environ 26000 entreprises, montrent que les salariés ont été absents en moyenne 16.6 jours par an. Le taux d’absentéisme était donc de 4.55 % (Source INSEE).

2/.  Comment calculer le taux d’absentéisme ?

Le taux d’absentéisme se calcule selon le formule suivante : (Nombre d’heures d’absences de la période / Nombre d’heures de travail en théorie sur la période) x 100

Application de la formule avec un exemple :

Un employé a travaillé théoriquement 22 jours pendant le mois de juin à raison de 7h par jour. Il compte 2 jours d’absences, soit 14 heures non travaillées (2x7heures). En temps normal l’employé travaille 154 heures théoriques de travail (22 jours x 7 heures).

Le taux d’absentéisme de l’employé  = (14 / 154) x 100 = 9.09 %

Il est essentiel de calculer le taux d’absentéisme régulièrement afin de mesurer les évolutions et changements. Vous pouvez le calculer sur l’ensemble de vos effectifs, ou par catégorie, service, secteur etc. en fonction de l’organisation de l’entreprise.

Ne comparer pas votre taux d’absentéisme à d’autres entreprises mais utilisez-le en interne au mois le mois. Un taux « normal » d’absentéisme se situe aux alentours de 5%.  A partir de 8 à 10%, des actions correctrices s’imposent.

3/.  Comment lutter contre l’absentéisme ?

Comprendre les causes de l’absentéisme dans une entreprise permet d’identifier les actions préventives et correctives pertinentes à mettre en place. Ainsi maîtriser l’absentéisme répond à la fois à :

  • un enjeu de santé et d’employabilité pour les salariés
  • un enjeu de performance pour l’entreprise.

Outre les conséquences négatives pour les personnes concernées, l’absentéisme représente une charge importante pour l’entreprise, avec des coûts financiers directs et indirects.

  • Au niveau individuel : il est important de rechercher les raisons de l’absence parfois trop fréquente de certains salariés.
  • Au niveau collectif : en analysant globalement les causes de l’absentéisme.

Ne négligez pas non plus le présentéisme passif, beaucoup plus difficile à évaluer !

4/.  Les solutions à mettre en place

Après avoir déterminé les différentes causes, il est maintenant possible de trouver des solutions :

  • Des actions sanitaires : une campagne de vaccination et la mise en place de solutions hydro-alcooliques dans les lieux de travail peuvent atténuer considérablement les risques d’épidémie au sein de l’entreprise. De même, une communication constructive (avec le médecin du travail) permet une meilleure prise en charge des risques et ainsi une baisse des accidents du travail et des maladies professionnelles.
  • De l’écoute pour des actions ciblées : accorder une grande importance aux réclamations des salariés et de leurs représentants, notamment du CHST qui met en œuvre tous les moyens pour améliorer les conditions de travail. Vous pouvez notamment agir concernant les risques psychosociaux, les conditions de travail et l’organisation du travail.
  • De la motivation : il ne faut pas oublier de motiver son personnel. Instaurer un plan de carrière attrayant peut combattre activement l’absentéisme. Il convient de préciser que la prime d’assiduité n’est pas toujours efficace et juste. D’une part elle est coûteuse pour l’entreprise et d’autre part elle lèse souvent les salariés ayant une absence justifiée.
  • Des règles justes et strictes : il est important de rester ferme, surtout en cas d’absences de confort. Mettre en place des contre-visites médicales dissuade souvent les récidivistes. Le cas échéant, n’hésitez pas à envisager un entretien afin de clarifier la situation.

Ne négligez aucun axe d’amélioration. C’est le cumul des différents leviers qui feront la différence. Suivre le taux d’absentéisme vous permettra de constater les bénéfices et d’affiner vos actions. Enfin n’hésitez pas à vous faire aider d’un cabinet extérieur tel que CZAM CONSEIL pour la réalisation d’un audit et des solutions sur mesure et adaptées à vos problématiques et enjeux.

Sources : Malakoff-MedericInseeLes Editions Tissot – « L’absentéisme au travail » de Denis Monneuse aux Editions Afnor

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