La Blockchain au service de l’économie du luxe en période de Covid

La crise sanitaire actuelle affecte tous les secteurs économiques. Le luxe est particulièrement touché.

Nous avons interrogé Emmanuel Moyrand, fondateur de Monuma, société dédiée à la Blockchain et expert en luxe auprès des assureurs et du ministère de l’économie.

Ce dernier nous livre sa vision des mutations en cours dans le domaine du luxe.

Luxe et blockchain, l’association des deux termes est surprenante, pouvez-vous expliquer l’activité de votre startup en quelques mots ?

En quelques mots, la startup Monuma travaille à la digitalisation des activités des grandes marques de luxe comme Hermès par la mise en Blockchain et la valorisation des pièces d’exception.

Quels sont les impacts de la crise sanitaire sur le secteur du luxe ?

La crise que nous traversons bouleverse l’activité et l’accessibilité des grandes marques de luxe.

J’ajoute que les magasins sont fermés, les matières premières introuvables, les transports aériens coupés.

Avec une clientèle forcément fragilisée et aussi moins attirée par l’objet iconique, nous faisons face à une triste situation.

Selon moi, le Covid marque un tournant psychologique dans les réflexes de consommation.

Je constate un coup d’arrêt qui pose la question de la fidélisation des clients par les grandes marques de luxe.

Et c’est là que le digital et la Blockchain apportent des solutions pour les grandes marques de luxe : demain la grande marque devra en plus de l’icône intemporel offrir un panel de services uniques à son client.

Concrètement qu’est-ce que la blockchain apporte aux marques de luxe ?

La blockchain apporte un nouveau niveau de digitalisation et des services inédits au secteur du luxe. Permettez-moi de donner quelques exemples de nouveaux services possibles :

– Une sécurisation numérique de l’objet via des app mobiles et des certificats de valeur, réactualisables tous les ans en un clic ( traçabilité Blockchain et expertise incluses)

– Une couverture affinitaire via des modules assurantiels permettant au client en cas de casse et vol de revenir en magasin pour être rééquipé de son icône favorite.

– Une assistance digitale en cas de litiges ou sinistre par un majordome numérique ou humain in situ pour accompagner le client de la marque et lui faire gagner un temps précieux.

Selon vous la blockchain est-elle un gadget ou un apport durable au secteur du luxe ?

Mon opinion est que la crise du covid n’est que le premier témoin d’une généralisation massives des usages du digital dans les activités retail et commerciales.

La Blockchain joue un rôle de confiance numérique, inaltérable et fonctionnelle. Elle accélère les flux d’échanges.

Sur des secteurs aussi divers que la construction, le transport, les nouvelles mobilités il y aura besoin de blockchain « as a service ». Nous ne sommes qu’au début de cette vague d’innovation.

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